mardi 27 novembre 2018

[ VIDEO ] News et exclus sur le livre et l'album de Myrihandes 3 !

Nous voilà fin novembre, le temps file à la vitesse de l'éclair !

La phase de création s'avère un peu plus longue que prévu. ll y a beaucoup d'illustrations,

de croquis, de musiques prévus pour ce dernier opus de la saga.
Nous avons voulu mettre les petits plats dans les grands, vous proposer un final
le plus grandiose possible, et il faut bien l'avouer, cela réclame du temps...

Voilà une petite vidéo pour vous tenir au courant de l'avancement du projet.

On en profite pour vous mettre davantage l'eau à la bouche avec quelques illustrations
et des extraits inédits de certains titres qui composeront le dernier album !



lundi 29 octobre 2018

Myrihandes : succès Ulule de notre petit labo à merveilles

Autant le dire, il m’a fallu des années pour comprendre – et plus encore pour accepter – que la reprise de Myrihandes par un nouvel éditeur relevait du pur fantasme. Même avec tous les droits en poche et une trilogie finalisée, impossible d’intéresser quiconque. À moins, bien sûr, d’avoir fait un carton planétaire avec le premier opus. Bref, la série était au point mort. Il fallait me résoudre à tirer un trait dessus… ou trouver le moyen de la faire vivre autrement.

Bien sûr, j’ai failli céder aux sirènes de l’édition numérique. Quelques cours en ligne avec les spécialistes de KDP Amazon et l’affaire était pliée. D’autant que j’avais eu une première expérience plutôt positive avec eux, au moment de lancer Aetherna, qui m’avait propulsé lauréat du speed-dating Auteur 2014 avant d’être publié chez J’ai lu. Mais les lecteurs de Myrihandes qui continuaient à me suivre, à espérer la suite de la saga, ne voulaient pas entendre parler d’ebook. Et pour être honnête, je n’étais pas chaud non plus. Le livre physique, son supplément d’âme, importait aussi à mes yeux et je tenais à lui offrir cet écrin.

C’est ainsi que j’en suis venu à m’intéresser au financement participatif. À ces sites mettant en relation porteurs de projet et contributeurs. À mon grand étonnement, j’y ai fait la découverte d’une communauté incroyablement dynamique, où le principe gagnant/gagnant n’est pas un vain mot. C’est même le credo chez Ulule, qui permet chaque année de faire aboutir des milliers de projets, dans les domaines les plus variés.


L’esprit cinématographique que j’avais toujours eu en tête pour cette histoire a trouvé ici son terreau. Grâce au travail de la petite équipe d’artistes œuvrant à mes côtés, je disposais déjà de musiques, de croquis et d’illustrations pour alimenter notre première campagne destinée à redonner vie au tome 1. Avec le temps et une somme considérable de travail, nous avons fait de cet essai une réussite. La nouvelle édition et son album CD ont vu le jour, nous motivant plus que jamais pour continuer l’aventure, quelques mois plus tard, avec le tome 2. Nouvelle campagne, nouveau succès. Avec le plaisir, cette fois, de donner à lire une suite inédite, dont les pages prenaient la poussière dans mes tiroirs depuis plus de cinq ans ! 

Avec le dernier volet de la saga, en septembre, nous avons mis les petits plats dans les grands : d’abord avec une série d’affiches teasing révélant des couples de visages fondus l’un dans l’autre. Les portraits ont rencontré un certain succès sur les réseaux – Instagram en tête – et surtout, ils ont eu le mérite d’interroger. De piquer la curiosité. Je remercie d’ailleurs chaudement les comédiens et leurs photographes de s’être prêtés au jeu avec tant d’enthousiasme.

 
Nana0ups, notre ambassadrice suivie par plus de 7000 abonnés, a beaucoup contribué à la popularité de la saga sur Instagram. Une personne de qualité, avec qui j’ai eu plaisir à travailler, notamment sur l’entretien vidéo qu’elle m’a accordé. J’étais d’autant plus ravi qu’il est très difficile de susciter l’intérêt d’influenceurs sur un projet d’autoédition. Pour en avoir discuté avec certains, ou simplement avoir vu le message placardé en grosses lettres capitales sur leur blog, les autoédités sont persona non grata, considérés bien souvent comme des écrivaillons de bas-étage puisqu’ils n’ont pas su trouver leur maison d’édition.

Il y aurait tant à dire là-dessus. Tant d’expériences nouvelles, de tentatives de faire bouger les lignes, comme celle de Sam Bailly, pour ne citer qu’elle. Mais passons.


Christophe Houssin, mon compositeur depuis le tout début, a choisi de taper fort pour la musique du trailer. Je me suis chargé de la partie visuelle et le rendu, comme nous le souhaitions, est très cinématographique. Après tout, quand nous nous sommes rencontrés il y a dix ans dans un petit café du 14ème, c’était dans le but de discuter d’un projet d’adaptation pour les salles obscures !



Les illustrateurs, qui avaient déjà fait un travail remarquable sur les précédents opus, ont retaillé leurs crayons – ou repris leur tablette graphique – pour enrichir la saga d’une première salve de nouveaux croquis. Cyril Barreaux, Michel Borderie, Isabel Pécot et Stephan Degeilh ont des visions très personnelles et complémentaires de l’univers graphique des romans. La saga y a grandement gagné en richesse et le dernier tome comptera davantage encore d’illustrations que ses prédécesseurs.


Et puis, il y a les fans. Les curieux qui découvrent l’histoire et font partager leur passion, leur envie de voir l’œuvre aboutir. Certains me suivent depuis plus de dix ans. Ils viennent souvent prendre des nouvelles, me remontent le moral, à leur insu, en m’adressant un petit mot d’encouragement qui tombe à pic. Ils sont l’énergie de vie qui irrigue mes forces. Je pense à Solveig, Jeffrey, Claire, Laura, Manon et tant d’autres… C’est pour eux, quelque part, que j’ai continué à me battre et à faire vivre cette histoire.

Cette dernière campagne, malgré tout, a subi quelques déconvenues. En fait, je m’étais laissé croire, naïvement sans doute, que l’originalité de notre projet, fort de deux précédents succès sur Ulule, nous vaudrait un minimum de couverture médiatique, en particulier de la cyberpresse spécialisée en SFFF. Qui plus est en plein Mois de l’Imaginaire, cette toute jeune grande fête destinée à mettre en avant une littérature de genre trop souvent snobée par la critique. Que nenni. L’auteur hybride, un peu comme le sang-mêlé en d’autres temps, n’a visiblement pas sa place dans le pré carré des gens du sérail. Hormis chez nos amis d’Unification France, que je mets un point d’honneur à remercier ici, point d’article ou de brève, malgré l’envoi d’un communiqué de presse en bonne et due forme.

Cette indifférence, j’ai choisi d’en faire une force. En m’appuyant sur l’énergie de mon équipe, sur l’enthousiasme des contributeurs, de ma famille et mes amis. Tous ces obstacles m’ont obligé à me dépasser, à me montrer toujours plus combatif, plus inventif. À repousser des limites que je croyais déjà atteintes. Parfois, on y laisse un peu de santé. Parfois, on a l’impression d’avoir grillé ce qui nous restait de neurones pour une année. Mais on tient bon.



L’aventure s’est terminée ce 18 octobre. Un grand huit d’aventures et d’émotions qui nous aura tenus en haleine un bon mois. Et nous sommes fiers du résultat : près de 6.700€ de fonds et plus de 130 contributeurs. Un succès qui nous permettra, en plus du reste, de financer l’artbook de la saga.

Je suis heureux, aujourd’hui, d’avoir remporté cette bataille. D’avoir mené à bien, à la sueur du front, trois campagnes Ulule successives sur une seule et même série de livres.

Le dernier opus et son album verront le jour avant les fêtes de fin d’année, en parallèle du circuit traditionnel qui continuera sans doute d’ignorer les initiatives des francs-tireurs que nous sommes. Mais peut-être pas éternellement : comme dans la SF, les mondes coexistent, les dimensions s’entremêlent, et on n’est jamais à l’abri d’une rencontre du troisième type !


Cerise sur le gâteau : mon nouveau roman, « L’art de se prendre les murs », vient de sortir chez Pygmalion. Ma première incursion en terrain non fantastique, sorte d’autofiction mordante autour du conte de Peter Pan dont le personnage, Charlie Gabian, a la fâcheuse tendance à s’en prendre plein la plume face au monde réel. Un vrai défouloir littéraire, actuellement en compétition pour le Prix Joseph.


samedi 13 octobre 2018

J-6 - 82% de fonds : le succès Ulule de Myrihandes ne dépend plus que de vous !

Nous voilà sur la dernière ligne droite dans la campagne Ulule pour Myrihandes, troisième et dernier du nom !

Plus qu'un tome 3, c'est la possibilité de vous offrir la trilogie complète qu'on vous propose ici, qui plus est à un prix préférentiel pour les plus rapides de la gâchette ! Voici comment :


Opération promo sur la trilogie

Ces derniers jours ont également été l'occasion de dévoiler des illustrations inédites, à retrouver dans le tome 3 et son album ! En voilà deux, signées respectivement par Stephan Degeilh et Cyril Barreaux.





Christophe Houssin, le compositeur des albums, nous a fait également le cadeau de quelques vidéos sur lesquelles il nous montre l'évolution de son travail. En voilà deux ci-dessous au sujet de deux titres à venir dans l'album "Le Lac aux Larmes d'Or".





Il ne reste plus que six jours pour atteindre l'objectif sur Ulule et donner naissance au dernier tome de la saga et l'album. Hâtez-vous, ON Y EST PRESQUE !!


SOUTENEZ-NOUS MAINTENANT SUR www.ulule.com/myrihandes-livre3

mercredi 19 septembre 2018

Lancement de la campagne Ulule pour Myrihandes 3


Nous y sommes : le dernier opus de Myrihandes - Le Lac aux Larmes d'Or débarque aujourd'hui sur Ulule !

C'est un grand moment pour la saga, pour moi-même et toutes celles et ceux qui oeuvrent sur le projet depuis plusieurs années. L'aboutissement en apothéose de cette grande aventure, à travers les livres, les albums, les illustrations... Nous avons voulu vous offrir le meilleur pour ce dernier épisode, parce qu'il s'agit sans doute de la plus extraordinaire partie de l'histoire, où chaque intrigue, chaque situation trouvera son dénouement... Aucun personnage n'y sera oublié ou mis de côté, c'est promis !

La page Ulule est en ligne aujourd'hui. Je vous conseille de vite vous y rendre pour choisir parmi les contreparties les plus alléchantes, car bien sûr, elles sont limitées en nombre ! Pour y accéder, CLIQUEZ ICI.

Et pour vous mettre un peu l'eau à la bouche, voilà ci-dessous la bande annonce de Myrihandes 3 !

dimanche 9 septembre 2018

Myrihandes Tome 3 débarque en septembre sur Ulule !



Après le succès des campagnes pour les tomes 1 et 2 de la saga, j'ai le plaisir de vous annoncer qu'une date est décidée pour le lancement de la campagne du dernier chapitre de la saga.

Myrihandes - Le Lac aux Larmes d'Or, le plus gros volume de la trilogie, entamera son aventure Ulule le 19 septembre prochain !

Pour l'occasion, nous prévoyons de belles surprises, des illustrations toujours plus épiques, un album apothéose, des goodies exceptionnels, des concours... et même un manifeste pour l'édition à grande échelle de la saga, manifeste auquel vous pourrez prendre part au terme de la campagne. En espérant, bien sûr, qu'elle soit elle aussi un vif succès !

Depuis début septembre, nous révélons des séries d'affiches exceptionnelles annonçant la campagne. Une vingtaine de modèles et comédien.nes s'y sont prêtés au jeu des âmes-soeurs. Leurs visages entremêlés, âge, sexe et couleur de peau confondus, témoignent de l’universalité du lien qui unit chacun de nous, mais aussi du dernier combat à venir pour les Myrihandes : celui de la liberté… et de votre soutien à tous !

Voilà les six premières affiches dévoilées, en attendant les suivantes :



Enfin, nous avons la chance et l'honneur d'accueillir comme ambassadrice Nana0ups.

Bookstagram est devenu son terrain de prédilection. Un endroit magique où elle prend le temps de découvrir chaque personne, ravie de s’être lancée dans cette aventure incroyable qui fait d’elle, aujourd’hui, une référence et une influenceuse pour plus de 6000 abonnés.

Sa prédilection pour la littérature imaginaire, alliée à son formidable talent pour la photo et son art consommé de la mise en scène, ont rapidement fait de Nana0ups la meilleure des ambassadrices pour le grand final de la saga !

Suivez-la dès maintenant sur son compte Instagram


Soyez au rendez-vous le 19 septembre sur Ulule. 

Et partagez l'info autour de vous : 

ce sera un vrai grand moment de fantasy !!

Ecrire, c'est réinventer la réalité.


Je me raconte des histoires depuis toujours. Des aventures cosmiques, extraordinaires, des histoires d'elfes et de dragons, de monstres merveilleux, de super-héros au grand coeur et de folles dimensions parallèles.

Je vis le monde à travers des yeux d'enfant. Je digère la réalité vraie et la déforme, la triture, la bricole pour la rendre plus grande, plus magique, plus épique. J'y passe des journées, des nuits, grattant le papier, pianotant mon clavier, dessinant, peignant les personnages et les mondes qui m'habitent, tentant à chaque nouvelle histoire de faire briller cette étincelle primordiale qui a inspiré tout le reste.

Oui je raconte des histoires. J'imagine le monde. Pas parce que je veux fuir le réel. Je le connais bien, ce réel. Je l'observe, je le décortique chaque jour. Un peu comme cette malheureuse grenouille qu'on nous mettait sous le nez en cours de sciences naturelles. Et voilà un bout de temps que je me rends compte que les tréfonds de ce réel ne sont guère plus enthousiasmants que les entrailles humides du batracien de mes jeunes années.

Ecrire, réinventer la réalité, c'est une façon de s'offrir une bouffée d'oxygène. De s'extraire quelques heures de la sarabande d'infos délétères serinées par la TV, la radio, les journaux ; du stress d'un boulot humainement insignifiant ; de transports en commun interminables ; des petits ou plus grands malheurs qui nous font courber l'échine.

J'écris ces histoires pour m'évader, c'est vrai. Mais pour vous évader aussi. Pour divertir et, l'air de rien, faire réfléchir. Pour faire naître des sourire, faire poindre des larmes, susciter des émotions, des coups au coeur, des surprises, de la passion. Pour élever l'esprit, lui ouvrir un brèche vers la lumière.

J'écris pour laisser une trace. Une empreinte de mon passage ici-bas, pour celles et ceux qui me sont chers, mes amis, mes proches. Mon petit ange de tout juste deux ans qui n'a plus son papa tous les jours à la maison. Et pour cet autre gamin haut comme trois pommes qui rêvait d'une grande famille unie, un peu comme les Freeling dans le film Poltergeist, mais que cette fameuse réalité a égaré sur une route bien différente.

Je raconte des histoires. J'en raconterai toujours. Pour vous, pour moi, pour offrir une chance au réel de leur ressembler, juste un petit peu. En nourrissant le fol espoir qu'un jour, une souffleuse de rêves s'éprenne de l'âme du conteur.

lundi 5 février 2018

Les derniers Jedi de l'édition


Quelle belle image d’Épinal que celle de l’Auteur, ce demi-dieu magnifique que l’on croise sur les salons, lors d’une dédicace où le lecteur, impressionné par l’aura de l’artiste, tend fébrilement son exemplaire encore vierge de la sacro-sainte signature ! En vérité, c’est parfois tout ce qui reste à l’auteur : l’illusion. Celle qu’il génère chez le lecteur, et les siennes, ses rêves qui le raccrochent au fil de son improbable destin.

Cette vérité, peu de gens la connaissent. Parce qu’elle dérange. Parce qu’on choisit souvent de la taire pour tenter de vivre de cet art qui n’en est pas moins un travail. Travail de longue haleine, quand on sait le temps qu’il faut à un auteur pour produire un livre : la documentation, l’écriture, les corrections peuvent parfois réclamer plus d’une année de labeur.

Contrairement à ce que certains s’imaginent, l’auteur est la dernière roue du flamboyant carrosse de l’édition. Créature étrange et dépourvue de véritable statut, celui-ci, s’il ne perçoit pas d’avance sur droits, est souvent payé plusieurs années après avoir entamé l’écriture de son oeuvre. Deux tiers d’entre eux, qui plus est, perçoivent moins de 10% sur le prix public de leurs livres. Certains, notamment en jeunesse, sont même rémunérés à un taux inférieur à 5 %.

Le cas des auteurs de BD, quant à lui, est édifiant : 30% d’entre eux vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Certains, de guerre lasse, ont définitivement baissé les bras pour se consacrer à une activité plus susceptible de les nourrir, eux et leur famille.

En cause : la stagnation du chiffre d’affaires de l’édition. 2017, en l’occurrence, n’a pas été une année folichonne. Mais si on regardait les choses d’un peu plus près ?

“Comment diable l’auteur pourrait-il vivre de son métier ?”


Autrefois – et je ne parle pas de remonter aux calendes grecques – le fait de signer un auteur, en particulier dans une prestigieuse maison d’édition, représentait un investissement. On misait sur son récit, son talent, son style. On lui donnait les moyens, financiers et humains, de faire parler de son livre. Le travail, certes, était de longue haleine. Mais souvent payant. Les médias consacraient un article, une interview, un temps d’antenne  à l’auteur. On le recevait pour moult entretiens, conférences, on lui faisait écumer les salons de France et de Navarre.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Laisse-t-on le temps, l’opportunité au livre de faire sa place ?

La réponse est non. Du moins pour 90% d’entre eux.

Les éditeurs, dans leur écrasante majorité, ont pris une autre option : multiplier à l’infini le nombre de nouveautés. Surproduire, quitte à ne soutenir qu’une portion congrue de leurs auteurs, dans l’espoir que la providence fasse éclore de cette immense pagaille un best-seller.

L’ennui, c’est que le serpent se mord la queue. Avec 200 titres publiés par jour, les tables de librairies sont envahies, les nouveautés ne sont nouvelles qu’une semaine – pour les plus chanceux – et les avances sur droits toujours plus minces – quand elles existent. Les medias se concentrent sur les auteurs les plus reconnus (reléguant aux blogueurs/booktubers la littérature dite de « seconde zone », merci pour eux). Quant au budget alloué au marketing ou à la présence de l’auteur sur des salons, il est devenu tout bonnement anecdotique.

Dans de telles conditions, comment diable l’auteur pourrait-il vivre de son métier ? Comment le libraire pourrait-il faire le sien décemment ? Comment le lecteur pourrait-il s’y retrouver ?


Le serpent n’aura bientôt plus de queue à se mordre. La passion d’un auteur peut soulever des montagnes, mais elle a ses limites. Comme tout autre citoyen issu des masses laborieuses, il a besoin de payer son loyer, ses courses, les études de ses enfants. Cette flamme qui l’anime n’est pas éternelle et ne justifie pas qu’on sous-évalue son travail. Sous le fallacieux prétexte qu’il « fait quelque chose qui lui plaît ». Qu’il ne « travaille pas vraiment ». Il existe bien des professeurs, des scientifiques, des médecins qui se passionnent pour leur travail. Pourquoi la reconnaissance due à leur métier serait-elle différente de celle des auteurs ? En quoi sont-ils plus méritants que nous ?

Ce constat alarmant a conduit certains auteurs – dont je fais partie – à tenter l’aventure de l’autoédition. Pour s’affranchir des délais sans fin de retour de lecture, de prises de décision et de dates de sortie. KDP Amazon, via son catalogue d’ebooks, se présente comme une solution intéressante. Une œuvre dont les ventes vont grimper en flèche est susceptible de piquer la curiosité d’un éditeur, qui signera l’auteur pour exploiter à plus grande échelle le potentiel de son livre. Ulule, à travers le financement participatif, se révèle aussi un excellent moyen de publier quelques centaines d’exemplaires d’un roman, avec d’autant plus de pertinence si ce dernier bénéficie d’un univers graphique, quasi indispensable pour susciter l’intérêt de contributeurs.

Mais ces alternatives ne sont pas une fin en soi. Sans réseau de diffusion, de distribution, sans un solide carnet d’adresse media, l’œuvre, quelle que soit sa qualité, reste confidentielle. Confinée à un cercle restreint de lecteurs dont le pécule, aussi généreux soit-il, ne permettra jamais à l’auteur de vivre de son travail. Tout au plus d’arrondir des fins de mois invariablement difficiles.

L’avenir du métier d’auteur, on le voit, est loin d’être assuré. Trouverons-nous entre temps des chemins de traverse pour lui rendre sa juste place dans la chaîne du livre ? Inventerons-nous une forme de coopération entre autoédition et édition traditionnelle pour redéfinir la profession ? Ou bien est-elle condamnée purement et simplement à disparaître ? À devenir l’apanage de quelques nantis soucieux d’occuper sainement leur temps de loisirs ?

Auteurs, éditeurs, diffuseurs, libraires, lecteurs, la question concerne tout le monde. Comme dans la nature, si un maillon de la chaîne vient à manquer, c’est la vie toute entière qui s’écroule. Et l’auteur, qu’on se le dise, doit redevenir son maillon fort.

Tribune publiée sur actualitte.com

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Mon interview autour des Effets Boomerang , livre témoignage sur les ravages du vaccin Covid sur ma santé, qui empire ces derniers temps... ...